Les vêtements pour enfants véhiculent souvent des stéréotypes.
Aux Etats-Unis, les associations ne plaisantent pas avec les discriminations sexistes: une petite fille américaine a même obtenu satisfaction contre les magasins de la chaîne d’habillement « GAP » : elle se plaignait du fait qu’elle ne trouvait que des t-shirts à paillettes de couleur rose avec des décorations de contes de fées dans les rayons des magasins de la chaîne. Elle aurait voulu que les couleurs des vêtements pour enfants soient moins « sexuées » et plus neutres. Ses protestations ont été considérées comme justifiées par la Direction du magasin qui a promis de faire un effort pour lutter contre ce type de préjugé.
Pour cette petite fille de cinq ans, les vêtements proposés par le magasin étaient niais, sans originalité, presque ridicules. En ne proposant dans les rayonnages pour petites filles que des vêtements à paillettes roses ce magasin ne donnait pas, selon elle, une image valorisante de la petite fille qu’elle était ni même de la femme qu’elle serait devenue. Trop « girly’, trop conventionnel.
En cette occasion, c’est le rose qui a été stigmatisé, considéré comme un « marqueur » de féminité enfantine et par là même … sexiste.
Et pourtant, cette distinction de couleurs n’est pas très ancienne. Avant le XXème siècle, la couleur féminine par excellence était le bleu clair ou bleu turquoise, c’était le couleur de la pureté de l’eau et du ciel et aussi celle de la robe de la Vierge Marie, telle qu’on la représente dans les Eglises chrétiennes. La couleur réservée aux garçons était le rouge, symbole du pouvoir, du sang et de la force mais aussi le rose, version atténuée du rouge, qui convenait plus, – le pensait-on, – aux plus jeunes garçons.
Le code chromatique s’est inversé au début du XXème siècle, lorsque, pour des raisons que nous ignorons, la publicité a envahi nos vies et a imposé le rose comme la couleur emblématique des petites filles. Le bleu est alors devenu la couleur « réservée » aux garçons. On a appelé cela « marketing de genre ».
Rien n’est immuable et il est très possible que d’autres « bouleversements chromatiques » se produisent dans un proche avenir, au gré des campagnes publicitaires suivant l’air du temps. Bien évidemment nos enfants ne doivent pas être esclaves de ces conditionnements. Déjà la mode pour enfants a dépassé les codes-couleurs du prêt-à-porter et les rayonnages des grands magasins présentent de plus en plus de vêtements « unisex » de toutes les couleurs.
« On ne naît pas femme, on le devient » affirmait justement la « papesse » du féminisme, Simone de Beauvoir. Nous sommes convaincus qu’elle avait raison et notre désir n’est pas que votre Princesse soit, elle aussi, victime des stéréotypes les plus communs. Nous sommes opposés à la reproduction de ce type de conditionnement.
Notre désir est que votre petite fille puisse choisir: certains jours elle voudra s’habiller en « Ladybug » la super-héroïne de ses dessins animés préférés, d’autres jours elle sera « Sam le Pompier » pour secourir ses petits camarades, d’autres jours elle conduira une Bat-mobile et un jour, aussi, elle voudra s’habiller comme une Princesse de contes de fées avec une robe pailletée couleur pastel.
Ce jour là, elle voudra porter la plus belle des robes. Une robe de la meilleure qualité. Une robe à sa mesure et qui ne sera qu’à elle.
C’est pour elle et pour toutes les petites filles d’aujourd’hui que nous continuons à produire nos robes de Princesse.